
Les intermittents du spectacle, parmi les équipes du Festival d’Avignon, l’avaient promis : la grande manifestation estivale ne serait pas annulée, mais sujette à des « actions ponctuelles ». La soirée d’ouverture, centre de toutes les attentions, devient une nouvelle tribune pour faire entendre leur message, alors qu’une grève a été adoptée par la majorité.
Les intermittents, motivés par la CGT Spectacle, l’avaient promis, et ils ont tenu parole : la soirée d’ouverture du Festival d’Avignon est évidemment compromise, et l’organisation se prononcera dans la journée quant à son annulation. « Je respecte absolument le droit de grève, le combat des intermittents doit rester dans un cadre légal, même si pour le directeur du festival d’Avignon c’est difficile de voir compromettre le spectacle d’ouverture ce soir » a expliqué Olivier Py, le directeur du Festival, à l’AFP.
Le Prince de Hombourg, pièce symbolique créée par Jean Vilar en 1951, pourrait donc rester sur son trône.
Selon la méthode adoptée par les intermittents, la grève a été votée, et adoptée par 240 voix pour, 144 voix contre et 4 abstentions. La grève générale pour l’ensemble du Festival avait été massivement rejetée, mais chaque spectacle se verra précédé d’un scrutin de ce type, au cas par cas.
La ministre de la Culture Aurélie Filippetti ne fera pas le déplacement pour l’ouverture d’Avignon, en raison de la grève : « La grève a été votée de manière démocratique, les artistes et les techniciens veulent un festival, mais un festival militant. C’est mon rôle en tant que ministre de la Culture de les soutenir », a-t-elle affirmé. Il y a quelques jours, elle insistait pourtant pour que les intermittents reprennent le travail... (...)
Mise à jour 11h47 : Les deux spectacles d’ouverture du Festival, la pièce Le Prince de Hombourg et le ballet Coup fatal, sont annulés, annonce la direction du Festival, citée par l’AFP.