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“Le DVD en France est d’une diversité unique au monde et qu’il faut préserver” + pétition
Article mis en ligne le 28 juin 2020

Vincent Paul-Boncour, patron de la maison d’édition DVD Carlotta, est le porte-parole d’un appel lancé au public et au ministère de la Culture pour défendre la vidéo physique. La dématérialisation puis le Covid-19 ont mis à mal ce format… Qui a encore un potentiel à exploiter selon l’éditeur. (...)

Ils sont rangés sur nos étagères de fans de cinéma, mais leur dit-on assez combien on les aime ? Pour les éditeurs vidéo, le moment est venu d’exprimer notre attachement à ce médium qui permet de regarder des films en les gardant sur un support physique.

Une pétition a même été lancée en ligne,
que l’on recommande chaleureusement de signer à tous ceux qui passent de bons moments de cinéma grâce au DVD et au Blu-ray.
Un plaisir dont il s’agit, aujourd’hui, de défendre la pérennité, dans une économie bousculée par la dématérialisation et mise à rude épreuve par la crise du Covid.
(...)

Les éditeurs vidéo ont lancé un Appel des 50 devenu un Appel des 60, puis des 70. Que montre la répercussion de votre action ?
Notre action veut mettre en avant la diversité de l’édition DVD en France, une diversité unique au monde et qu’il faut préserver. Pour la première fois, une très grande majorité des éditeurs vidéo se sont rassemblés, des passionnés qui sortent aussi bien des films d’auteur français des années 1970 que du cinéma venu d’Asie ou des westerns hollywoodiens. Chez les majors comme chez les petits éditeurs indépendants, un travail de qualité est mené à bien, qui contribue à faire du DVD un bel objet, riche en contenu.
La répercussion de notre appel montre que ce travail est apprécié. Car le public a répondu très favorablement, avec beaucoup de témoignages de gens qui, sur les réseaux sociaux, disent leur attachement au DVD. La pétition « Pour un avenir de l’édition vidéo physique », lancée dans la foulée, a recueilli plusieurs milliers de signatures en quelques jours.
(...)

Les éditeurs vidéo ont lancé un Appel des 50 devenu un Appel des 60, puis des 70. Que montre la répercussion de votre action ?
Notre action veut mettre en avant la diversité de l’édition DVD en France, une diversité unique au monde et qu’il faut préserver. Pour la première fois, une très grande majorité des éditeurs vidéo se sont rassemblés, des passionnés qui sortent aussi bien des films d’auteur français des années 1970 que du cinéma venu d’Asie ou des westerns hollywoodiens. Chez les majors comme chez les petits éditeurs indépendants, un travail de qualité est mené à bien, qui contribue à faire du DVD un bel objet, riche en contenu.
La répercussion de notre appel montre que ce travail est apprécié. Car le public a répondu très favorablement, avec beaucoup de témoignages de gens qui, sur les réseaux sociaux, disent leur attachement au DVD. La pétition « Pour un avenir de l’édition vidéo physique », lancée dans la foulée, a recueilli plusieurs milliers de signatures en quelques jours.
(...)

On enterre le DVD-Blu-ray depuis trop longtemps. Certes, le marché n’est plus ce qu’il était quand, il y a encore dix ans, le DVD était un produit de consommation de masse. Mais, en passant à une échelle de niche plus cinéphile, ce marché n’a pas disparu. On entend dire que seule la VOD marcherait, et le visionnement de films en streaming légal ou illégal. C’est totalement faux. Il y a des spectateurs dans les salles, quand elles sont ouvertes, il y a des spectateurs devant la télévision pour les films de patrimoine, on l’a bien vu pendant le confinement avec la programmation de France Télés, qui captait un large public. Et il y a aussi des spectateurs pour le DVD. (...)

Nous voulons d’abord que le CNC et le ministère de la Culture nous assurent de leur présence à nos côtés pour les années à venir. Il faut préserver le cadre qui existe pour permettre au marché du DVD d’envisager l’avenir, d’aborder de nouveaux publics, de nouvelles générations. (...)

Le moment est venu aussi de relancer la discussion sur la TVA à 20 % que subit le DVD, alors qu’aujourd’hui il n’est pas moins un produit culturel que le livre, qui bénéficie d’une TVA à 5,5 %. Une baisse de la TVA permettrait l’ouverture de nouvelles boutiques de DVD indépendantes, elle pourrait aussi faciliter des partenariats avec des librairies, qui aideraient à développer la vente. Cette baisse serait à la fois un message de soutien aux éditeurs vidéo et une incitation à la découverte pour les nouveaux publics que l’édition DVD veut rencontrer.