
(...) le groupe Dexia, qui n’a plus de dépôt d’épargnants mais qui est rempli d’actifs toxiques, continue à perdre de l’argent si bien que son dirigeant Karel De Boeck a récemment prévenu qu’une nouvelle recapitalisation de Dexia par les États sera nécessaire d’ici la fin 2012 ou début 2013. Autrement dit, la Belgique doit se tenir prête à renflouer une fois encore le tonneau percé de Dexia !
(...) Rappelons que cet engagement de la Belgique à garantir pendant les vingt prochaines années les créanciers de Dexia a été pris le 18 octobre 2011 par un gouvernement en affaires courantes via un arrêté royal entaché de plusieurs vices de forme et violant les dispositions fondamentales du droit belge dont la Constitution. (...)
Ces violations ont été relevées par trois associations (le CADTM, ATTAC Liège et ATTAC Bruxelles 2) et deux députées écologistes Zoe Genot et Meyrem Almaci qui demandent ensemble au Conseil d’Etat d’annuler cet arrêté royal octroyant la garantie de l’Etat belge au motif qu’il est illégal. Cette requête est actuellement en cours d’examen par les juges. (...)
Pour le CADTM, l’annulation de ces garanties n’est pas une fin en soi mais elle constitue la première étape indispensable pour sortir de cette impasse. D’autres mesures telles que la mise en faillite du groupe doivent être sérieusement étudiées par nos élus. (...)
Ce n’est pas à la population de payer pour les fautes commises par les administrateurs, les gros actionnaires, les autorités de tutelle, le gouvernement et l’imprudence des créanciers de Dexia.
En attendant, il faut construire un large mouvement social pour un véritable contrôle public des banques et pour un audit citoyen de la dette afin d’identifier et d’annuler la part illégitime comme celle résultant des sauvetages bancaires. A cette fin, le CADTM organise à Bruxelles du 20 au 24 novembre une semaine d’activités sur la dette illégitime, les audits de la dette et les résistances citoyennes face aux banques. (...)