
Lundi matin 29 mars c’était l’agitation dans les rédactions, tous les journalistes ou presque ne parlaient que de la défaite de la « gauche » aux élections départementales….
Pour des dizaines de milliers de familles, pour des centaines de milliers de personnes, la préoccupation était ailleurs….
Ils sont à la veille d’une expulsion qui peut commencer le 1er avril et pour eux ce n’est pas un poisson, une blague mais une date fatidique, le début d’une peur au ventre
Des enfants sont inquiets, ils se taisent et restent de côté ou alors témoignent mais toujours difficilement. : « Nous allons devoir déménager » « On va tout nous prendre », « nous allons vivre dans la rue »
C’est un véritable traumatisme chez beaucoup d’enfants de familles expulsables.
Des familles expulsées, c’est la galère qui s’installe : l’installation provisoire chez des amis, la précarité du logement ou alors le séjour dans un hôtel, puis un autre.
Certaines familles sont disloquées avec des enfants placés dans des familles d’accueil ou dans des foyers avec comme conséquence humaine et sociale : la désespérance des parents et des enfants.
Les associations de solidarité sont sollicitées par de nombreuses personnes en détresse (...)
Nos associations participent aux mobilisations, aux manifestations comme à celle de samedi 28 mars à Paris mais pour nous, il reste le quotidien, c’est-à-dire, la défense individuelle des familles….
Parfois nous nous adressons au Préfet qui répond rarement, parfois nous sollicitons la presse pour qu’elle prenne des photographies et sorte un article qui permettra peut-être de faire aboutir un dossier.
De toutes façons, dans tous les cas, nous ne lâchons rien ni personne !