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La ville d’Espelkamp ou l’histoire de l’immigration moderne en Allemagne
Article mis en ligne le 9 mai 2021
dernière modification le 8 mai 2021

Au cours de son histoire, la petite ville d’Espelkamp, dans le nord-ouest de l’Allemagne, a connu plusieurs vagues d’arrivées de réfugiés, faisant de la ville un carrefour multiculturel.

Espelkamp a accueilli plusieurs vagues de réfugiés et de migrants depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La première est arrivée après 1945, lorsque quelque 5.000 Allemands d’Europe de l’Est sont expulsés des anciennes provinces allemandes situées pour l’essentiel dans l’actuelle Pologne et en République tchèque.

Ils ont été suivis par les premiers "Gastarbeiter - c’est nom donné à la main d’oeuvre étrangère - au début des années 1970 et de ceux qu’on appelle les "Russes allemands", pour désigner les Allemands et leurs descendants ayant vécu en Russie et dans l’ex-I’URSS.

Enfin, depuis 2015, Espelkamp accueille des réfugiés ayant fui les guerres et la répression en Syrie, en Irak et en Afghanistan. De 2015 à 2020, la ville a enregistré près de 560 nouveaux réfugiés, selon le porte-parole de la mairie, Torsten Siemon. (...)

Avant d’atterrir à Espelkamp, Alireza and Alibaba vivaient avec sept autres frères et soeurs à Mazar-e-Sharif, la quatrième ville d’Afghanistan considérée comme l’une des plus sûres du pays. Il n’empêche, "les talibans veulent le pouvoir, il y a des attaques tous les jours", racontent les deux frères pour expliquer les raisons de leur fuite. (...)

Plus de 70 nationalités différentes vivent dans cette ville de tout juste 25.000 habitants. Un marché turc propose des pitas et du simit, un pain aux graines de sésame. Si l’on veut du humus et du halloumi, un fromage méditerranéen, il suffit de se rendre dans une épicerie syrienne. Et pour entendre parler le russe, il suffit de se rendre dans l’église mennonite locale. (...)

Espelkamp est synonyme d’un "mélange multi-ethnique" unique et de "diversité culturelle", assure Torsten Siemon. "Mais il n’y a aucune raison de prendre les choses pour acquis".