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La vie marine, matière à brevet
Article mis en ligne le 1er octobre 2010
dernière modification le 29 septembre 2010

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Sophie Arnaud-Haond est chercheuse à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Ses recherches, qui viennent de paraître sur le site Internet de la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), montrent une augmentation de 12 % par an des brevets déposés sur des gènes issus d’organismes marins....

encore faut-il que cette exploitation se fasse sous contrôle, et surtout qu’il reste quelque chose à exploiter ! L’environnement marin est très mal préservé. Environ 10 % des terres sont protégées, contre moins de 1 % des océans, malgré une dégradation patente et rapide de tous les écosystèmes marins, et les menaces qui pèsent sur eux, qu’ils soient côtiers ou profonds. Ces menaces sont nombreuses : pollution, forages pétroliers de plus en plus profonds, exploitation minière, projets de stockage de CO2......

Dans les zones économiques exclusives, qui dépendent des Etats, les gouvernements peuvent théoriquement réguler l’exploitation des ressources. Mais en dehors de ces zones, la règle du premier arrivé, premier servi prévaut en terme de ressources génétiques. Personne ne surveille ce qui se passe sur 65 % de la surface du globe. Dans les banques de gènes associées à des brevets, l’immense majorité ne mentionne pas l’origine géographique des organismes, et dans 30 % à 40 % des cas, on ignore même le nom de l’espèce ou du genre dont la séquence d’ADN a été extraite. Des groupes de travail aux Nations unies débattent depuis plusieurs années pour fixer un cadre, qui permettrait à la fois de contrôler l’accès à la ressource, son exploitation, et d’établir un réseau d’aires marines protégées. Mais ils sont bloqués par un bras de fer entre les Etats qui exploitent les ressources génétiques (parmi lesquels les Etats-Unis, le Canada, le Japon), qui défendent le système actuel, et les pays en voie de développement....

...Il faut espérer que la conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique, prévue du 18 au 29 octobre à Nagoya, permette d’avancer, car il y a urgence.