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l’ Ecole Démocratique
La surenchère sécuritaire gagne l’école
Article mis en ligne le 8 décembre 2010
dernière modification le 5 décembre 2010

C’est une évidence : la fièvre sécuritaire dont souffre la société dans son ensemble est aussi en train de gagner l’école. Si nous condamnons cette surenchère, cela ne signifie en aucun cas que nous nions les faits de violence, bien réels, et les conséquences qui en découlent. Il faut intervenir, bien sûr. L’apprentissage suppose que l’école soit à l’abri de la violence, nous pensons qu’il suppose une discipline, une autorité, même si notre voix ne se joindra jamais au choeur des paranoïaques qui ne lisent leur époque qu’à travers ce prisme. Mais pourquoi donc les gouvernants privilégient-ils de plus en plus la voie de la répression, plutôt que celle du progrès social et de l’éducation ? Pourquoi ce choix, qui enferme les élèves et les personnels de l’enseignement dans un cercle vicieux toujours plus explosif ?

Caméras de surveillance, portiques d’entrée, présence de vigiles dans les établissements, protocoles de collaboration école-police-justice, policiers et gendarmes référents, perquisitions antidrogue, détection de jeunes à problèmes, fichage des élèves, « Etats généraux de la sécurité à l’Ecole », diagnostics de sécurité, formations à l’exercice de l’autorité en situation de crise, équipes mobiles de sécurité, suspension des allocations familiales, etc. Que les nouvelles nous arrivent des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, de France ou qu’elles concernent l’enseignement belge, elles confirment une des tendances lourdes des politiques scolaires actuelles. L’heure est au contrôle sécuritaire. (...)

Ne nous berçons pas d’illusions, cessons de croire au Père Noël : le changement ne viendra pas spontanément des cercles du pouvoir (7). Enseignants progressistes, il nous faudra poursuivre inlassablement notre travail sur de nombreux fronts. Dans nos classes et nos écoles, faire ce qui est en notre pouvoir pour entretenir les rapports les plus dignes avec les jeunes (1). Sur le terrain syndical, associatif et politique, nous engager, unir les luttes et créer les rapports de force qui permettent d’inverser le cours de l’Histoire. Vers un monde pacifié parce que devenu juste.

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