
Réhabiliter un bâtiment aux nouvelles normes énergétiques profite à tous : les habitants voient leur facture se réduire, moins d’énergies consommées c’est moins d’hydrocarbures importés, et le climat ne peut que mieux s’en porter. Mais la rénovation thermique des logements sociaux avance bien trop lentement en France. Des projets ambitieux existent pourtant pour transformer tours et barres en immeubles « passifs ».
En 2009, le Grenelle de l’environnement fixait l’objectif de 800 000 logements sociaux à rénover d’ici 2020. Des logements parmi les plus énergivores [1]. Selon l’Union sociale pour l’habitat, 100 000 logements ont déjà été réhabilités, mais souvent à des standards modestes. L’opération BBC de Granville fait encore figure d’exception.
« Il peut être difficile d’atteindre le standard BBC sur de la rénovation, ou alors avec des coûts très élevés, explique Olivier Pourny, chargé de mission à l’Arra, l’agence des bailleurs sociaux de la région Rhône-Alpes. Sur les tours, les barres, c’est techniquement assez facile. Ça l’est beaucoup moins pour des immeubles des années 1930. » Sur la construction neuve en revanche, le standard basse consommation se généralise. Il est de toute façon la règle pour toute nouvelle construction depuis janvier. (...)
De l’autre côté du Rhin, la ville de Fribourg, connue pour son écoquartier Vauban (lire notre reportage), a transformé en bâtiment passif une tour de 16 étages construite en 1968. Depuis 2011, l’immeuble de la Bugginger Strasse a ainsi réduit de 80% sa consommation en chauffage.
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