
La réforme du lycée et l’organisation des E3C, les épreuves du nouveau bac, sont fortement critiquées ces dernières semaines par une partie des professeurs, des élèves, des parents, des proviseurs et maintenant par l’Inspection générale de l’Education, du Sport et de la Recherche qui dépend du ministère de l’Education
L’IGÉSR est un organisme qui dépend du ministère de l’Education nationale et produit régulièrement des rapports. Dans une note, datée de janvier 2020, présentée lors du dernier comité de suivi de la réforme du lycée, les inspecteurs généraux de l’IGÉSR dressent un constat accablant sur les E3C, les épreuves communes de contrôle continu, organisées depuis mi-janvier dans les lycées : "Des élèves constamment sous la pression de l’évaluation", des EC3 "d’une complexité excessive pour les parents", "un surcoût énorme pour un rendement faible", pour les proviseurs.
Au détriment de la formation
Ces termes correspondent exactement aux critiques que l’on entend depuis plusieurs semaines et qui sont pourtant à chaque fois démenties par le ministre Jean-Michel Blanquer ou son numéro deux Edouard Geffray.
La conclusion des inspecteurs est sans appel : "Il semble que se soit instituée une confusion entre la logique de la certification (par l’examen) et la logique de la formation qui devrait être au coeur de la réforme : le poids des E3C déséquilibre l’ensemble au détriment de la formation".
C’est ce que dénoncent les professeurs lorsqu’ils disent qu’ils passent leur temps à évaluer les élèves de première au lieu d’enseigner, qui est pourtant leur mission principale. (...)
Un appauvrissement de l’offre d’enseignement. C’est exactement ce que redoutent les syndicats qui alertent le ministère depuis plusieurs mois. (...)