
Auditionné le 24 juillet dernier lors de la commission des affaires économiques du Sénat, Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, est revenu sur le plan Ecophyto et l’objectif de réduction de 50 % des pesticides utilisés d’ici 2018. Constatant que l’on « est un peu en échec après le Grenelle (de l’Environnement) », il a reconnu cet objectif impossible à tenir à l’échéance fixée. Selon lui, si 87 % des molécules actives les plus dangereuses ont disparu, la consommation et le volume global stagnent, voire augmentent. De même, l’objectif de 20 % de surfaces agricoles cultivées en bio d’ici 2020 ne sera pas atteint, estime-t-il. Fin 2011, les surfaces conduites en bio représentaient 3,5 % de la surface agricole utile (SAU) française.
Mais s’il concède l’échec de ces objectifs précis, le ministre ne semble pas renier ses engagements. Estimant qu’adopter des objectifs ambitieux sans s’interroger sur leur faisabilité et les moyens de les atteindre est stérile, il entend « repenser notre système ». (...)