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La pub aime toujours autant les femmes-objets
Article mis en ligne le 31 janvier 2013
dernière modification le 28 janvier 2013

« Une tendance à l’équilibre » entre hommes et femmes dans les publicités portant atteinte à l’image de la personne humaine. C’est ce qu’observe l’ARPP, le gendarme de la pub. Pour autant les personnages-objets restent très majoritairement des femmes.

En pourcentage, le chiffre est minime. Au total, pour l’année 2011, ce sont 0,11 % des plus de 70 000 publicités examinées par l’ARPP qui n’étaient pas conformes à la Recommandation “Image de la Personne Humaine” (1). Voilà ce qu’indique l’autorité de régulation professionnelle de la publicité dans son 9ème bilan publié le 25 janvier.

Mais ce sont tout de même 79 publicités, concernant 62 annonceurs, qui ont été épinglées pour manquement à cette recommandation. Et c’est là le nombre le plus élevé, à l’exception de l’année 2007, en 9 ans d’analyses menées par l’ARPP. Huit des visuels épinglés concernaient des campagnes d’affichage, 46 ont été publiées dans la presse, 25 sur internet. (...)

quand la publicité présente un personnage « réduit à une fonction d’objet avec une connotation sexuelle », il s’agit alors de personnages « généralement féminins et souvent peu vêtus ». Cette seule catégorie de personnage-objets concerne 22 des publicités épinglées, dont 18 représentaient des femmes.pub3 Comme ce classique, la "mère Noël".

Dans une autre catégorie quelque peu similaire - « nudité sans rapport avec le produit » - on trouve encore 4 publicités montrant des femmes « dont la nudité partielle ne se justifie pas » contre une représentant un homme. (...)

Le gouvernement, qui a signé en mars 2012 avec l’ARPP une charte sur le respect de l’image de la personne humaine dans la publicité, entend renforcer encore son rôle. Mais en douceur. (Lire : Dans les médias, pas de bouleversement pour l’égalité). C’est ce qui a été annoncé le 30 novembre : il pourra désormais se charger lui-même de saisir l’Autorité « dès lors qu’une publicité lui semblera porter préjudice à l’égalité femmes-hommes ». Tandis que le Haut Conseil à l’Egalité aura, entre autres missions, de proposer à l’ARPP de « renforcer la démarche d’auto-régulation de la publicité pour valoriser les publicités qui ne véhiculent pas une image stéréotypée et dégradante du rôle des femmes. »