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Reporterre
La pollution liée aux épandages grandit, aggravant l’épidémie de Covid-19
Article mis en ligne le 4 avril 2020

Des épisode de pollution printanière s’enchaînent, en grande partie liés aux épandages agricoles et qui sont susceptibles d’aggraver l’épidémie de Covid-19. Des associations appellent donc à « encadrer les épandages pour limiter la propagation du coronavirus ».

Dimanche 29 mars, Atmo Grand Est, l’organisme chargé de la surveillance de la pollution de l’air dans la région, alertait sur un épisode de pollution aux particules fines de diamètre inférieur à dix microns (PM10), samedi 28 et dimanche 29 mars. « Cet épisode de pollution de type mixte, en plus d’être lié aux particules d’origine carbonée, se caractérise également par une part importante de particules secondaires formées à partir d’ammoniac et d’oxydes d’azote, a précisé le communiqué. (...)

L’ammoniac étant issu majoritairement des épandages de fertilisants, ces épisodes interviennent essentiellement entre février et mai. Les niveaux de particules ont monté progressivement à la faveur du temps sec et doux des derniers jours.

Le seuil d’information-recommandations a été dépassé ce samedi sur les départements des Ardennes, de la Marne, de l’Aube, de la Meurthe-et-Moselle, de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. » (...)

Vendredi 27 mars, ce même type de pollution avait été détecté sur le nord de la Bretagne et en particulier les départements des Côtes d’Armor, du Finistère et de l’Ille-et-Vilaine, d’après l’observatoire de la qualité de l’air Air Breizh. (...)

« Nous demandons donc des mesures exceptionnelles de restriction d’épandage »

Jeudi 19 mars, c’est l’association de surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France Airparif qui alertait sur un épisode de pollution aux particules, causé par le chauffage au bois et les activités agricoles 
L’augmentation constatée aurait été beaucoup plus importante avec des conditions normales de circulation(...)

Mardi 31 mars, l’association Eau & rivières de Bretagne a appelé à « encadrer les épandages pour limiter la propagation du coronavirus »(...)

Le même jour, la directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et responsable de l’équipe épidémiologie des maladies allergiques et respiratoires (Épar) Isabella Annesi-Maesano indiquait à Reporterre que les premiers foyers de l’épidémie de Covid-19 correspondaient à des zones particulièrement polluées de Chine, d’Iran et d’Italie.(...)

les particules fines franchissent la barrière des alvéoles pulmonaires, rejoignent la circulation sanguine et s’attaquent à tous les organes, provoquant une inflammation systémique [et] de de nombreux problèmes respiratoires mais aussi cardiovasculaires, neurologiques, et métaboliques : AVC, diabète, obésité... (…)

Une fois que les gens sont malades, la pollution aggrave encore leur pathologie et les rend vulnérables aux infections comme le SARS-CoV-2. Enfin, nombre de ces pathologies environnementales sont traitées avec des médicaments de type anti-inflammatoires et cortisone, qui peuvent aggraver l’infection Covid-19. »