
Pour monsieur Combien-ça-va-coûter et madame, née C’est-nous-qui-paye, contribuables nationaux sans bouclier, l’organisation d’une manifestation pour dénoncer l’intolérable du monde dit carcéral est probablement un abus que l’État ne devrait pas tolérer...
...Les braves gens ne sont pas venus, le dimanche 28 mars, à la marche contre l’enfermement et en solidarité avec les personnes incarcérées à la prison de la Santé, organisée par divers collectifs anti carcéraux, qui devait partir de la place Denfert-Rochereau et se terminer par un concert à l’angle du boulevard Saint-Jacques et de la rue de la Santé....
...Deux cents personnes étaient là, un peu étonnées de l’importance du dispositif policier, mais voulant se rassurer : la manifestation-concert avait été déposée en préfecture et était autorisée.
Cent dix manifestants ont été interpellés par les forces de l’ordre.
Sur le déroulement de cette parfaite opération de rafle après encerclement, on peut lire assez peu d’articles dans la presse du lundi. Il est vrai que, selon @rrêt sur images, l’AFP n’a publié sa brève dépêche qu’à 20h 59...
Tous les papiers reprenaient en cœur la version officielle :
« Ces personnes ont été interpellées à l’arrivée de la manifestation pour dégradations de biens publics et de biens privés. »
...Quelques vitres brisées et quelques cagoules auront suffit pour tester une légère extension de la loi anti-bandes, si nécessaire pour protéger les braves gens et leurs biens, à ces groupements formés de manière temporaire que sont les cortèges de manifestants...