
Les détenus du CRA de Lyon Saint-Exupéry sont toujours en grève de la faim depuis le 2 juillet afin de dénoncer leurs enfermement.
Omar raconte le début de la grève jusqu’à aujourd’hui. Ils sont déter’ face aux multiples techniques de démobilisation et aux menaces de la PAF.
Les détenu-e-s souhaitent que leur lutte et leurs dénonciations se diffusent un maximum. Un témoignage à diffuser largement !
On a commencé la grève de la faim parce qu’ils ont volé à quelqu’un ses vêtements, ses propres vêtements dans le coffre. Chez les policiers il a pas trouvé ses vêtements. Il a réclamé, il a réclamé, il a parlé avec tous les policiers qui étaient là-bas mais rien !
Il était énervé, il est rentré dans le couloir il a allumé une couverture.
Le nom de la personne je le dit pas pour lui protéger à lui.
Mais, nous on commence à chaque fois on se fait voler notre argent, nos affaires, nos trucs personnels et vous vous dites « on ne sait pas ».
Mais ya des caméras, il y a tout ce qu’il faut là bas !
En fait ils nous donnent pas les bonnes réponses. Ils essayent à chaque fois d’esquiver notre question en fait.
Et nous on a commencé la grève de faim. Personne qui mange jusqu’à ce qu’on récupère nos sacs, nos affaires.
Si on se fait pas voler nos affaires, si on enlève les trucs de métal là qu’ils nous ont mis derrière les fenêtres, qu’ils arrêtent de prendre les gens chez eux dans les bureaux et frapper . (...)
Pour la bouffe qu’ils nous donne ici, toute il reste un jour, c’est du périmé comme on dit. Il reste un jour ou deux jours il faut que leur jette, ils nous le donne ici.
Et ils nous contrôlent partout.
SI vous rentrez ici vous voyez les cages qu’ils nous ont mise un peu partout ça c’est as normal quoi on dirait que on est à Guantanamo quoi !
Alors que nous on est juste des personnes qu’on a pas des papiers, on est pas des criminels ! (...)
Une cage ! On est dans une cage ici ! Tout est fermé dehors, et dehors et de tout les cotés !
Ils ont mis un mur ! Une sorte de mur comme ça de métal vert, que on peu pas voir dehors, ont peu rien !
Et toute la journée le soleil il tape dedans et la chaleur elle rentre dans les chambres.
Là on est le 4, il fait très chaud ! Ça veut dire si dehors il fait 40°, dans les chambres c’est 60°.
C’est ça en fait [passage inaudible] il vient ici quelqu’un dans ma chambre il a la maladie de l’épilepsie ! Il a la maladie de l’épilepsie. Il est tombé deux fois ici, c’est nous qui l’ont soigné et tout ça !
Ils veulent même pas lui donner des médicaments qu’il prenne dehors. Ils veulent même pas lui donner !! Même pas un certificat médical que lui il a la maladie de l’épilepsie ! (...)
Ils veulent nous faire chier comme comme ça on ramène nos passeports, on ramène tout ce qu’il faut pour partir d’ci le plus vite possible.
Ils nous font une sorte de presse, ils nous presse ! Pour qu’on parte d’ici, pour que… on ramène nos passeports qu’ils nous envoient dans nos pays .
Ca c’est pas normal ! (...)
je veux rajouter un truc. Si il y a le moyen, s’il y a des journalistes qui viennent ici avec leur caméra et ils regardent eux même . Et après c’est eux qui disent est-ce que ça c’est humaine ou non ? La justice pourquoi ils nous prenne ici jusqu’à trois mois parce que pas de papiers ! Moi je fais une peine de trois mois pour des papiers !
Alors s’il vous plaît réglez ça on est pas des animaux on est comme des êtres humains comme vous !
Juste qu’on est partit parce que on est pauvres !
On a même même pas le moyen de manger, c’est pour ça on essaye juste de vivre comme tout le monde. On est pas tous des criminels ou je sais pas quoi. C’est a mon message.