
Les affaires de licenciements pour dénigrement de l’entreprise sur Facebook se multiplient. Et vont se multiplier. Il y a plusieurs semaines, les prud’hommes ont confirmé la validité du renvoi de trois salariés accusés d’avoir dénigré leur hiérarchie. Le 14 mars prochain, trois salariées seront jugées pour propos "injurieux diffamatoires et menaçants" par le tribunal des prud’hommes de Périgueux. Ces affaires révèlent toute l’ambiguïté de la posture sur ce réseau qui porte mal son adjectif de "privé" et imposent désormais quelques règles de prudence. D’autant que Facebook vient de passer la barre des 20 millions de membres en France, soit un internaute sur deux.
(...) Ce réseau est "privé" pour autant qu’on soit assez vigilant pour régler les paramètres de telle sorte que les propos couchés sur le "mur" ne soient pas visibles par "mes amis et leurs amis". Le tribunal a estimé que, même si une page est personnelle, dès le moment où l’on a plusieurs amis susceptibles de lire le message, celui-ci prend un caractère public. "Gardez-moi de mes amis", le célèbre trait de Voltaire prend toute sa saveur sur Facebook. Les "affaires" sont dévoilées par des "amis d’amis" qui, choqués, font des captures d’écran et rapportent le tout à la direction. (...)