
Désormais, du Golfe jusqu’aux côtes atlantiques, rien ne sera plus jamais comme avant. Le vent du changement a soufflé fortement, secouant les citadelles des dictateurs et des monarques. Le monde arabe est en ébullition. Longtemps soumis à des régimes despotiques corrompus, les peuples arabes se soulèvent en masse pour rompre le silence et briser les murs de la terreur. Le vent de la démocratie souffle en Arabie, annonçant le crépuscule des dictateurs. Après la Tunisie et l’Egypte, le cercle de la contestation des régimes s’élargitn gagnant la Jordanie, l’Arabie Saoudite, Bahreïn, la Libye, le Maroc, la Syrie et bien évidement l’Algérie.
(...)Il est sûr que si Hosni Moubarak et son régime – épicentre de la stratégie américaine dans la région – venaient à chuter, c’est sans doute toute la carte géopolitique du monde arabe qui changerait complètement. D’où justement « l’affolement » de l’Administration américaine et ses « manœuvres » en coulisses pour « aider » à la mise en place d’un nouveau régime non hostile à Israël et aux intérêts occidentauxMais c’est sans compter sur les millions d’Egyptiens qui, dans leur « révolution de dignité », rejettent en filigrane l’alignement sur la politique américano-israélienne. (...)
L’argument de la menace islamiste qu’agitent les régimes arabes pour se maintenir au pouvoir et s’assurer « la protection » de l’Occident est battue en brèche. Car les rues arabes rêvent de démocratie et de liberté et le font savoir de manière moderne et civilisée. (...)