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le Figaro
La Guadeloupe bloquée par un mouvement social d’organisations professionnelles
#guadeloupe #greves #manifestations
Article mis en ligne le 9 février 2023

La Guadeloupe est paralysée mercredi par des blocages sur les routes menés par plusieurs organisations professionnelles représentant aussi bien les transports, le BTP, que le tourisme, qui s’insurgent notamment contre « la pression sociale et fiscale », a déclaré à l’AFP Jean-Yves Ramassamy, un porte-parole du collectif. La préfecture n’a pas souhaité communiquer « à ce stade ».

Cette crise intervient au moment de la nomination d’Odile Nacibide, Guadeloupéenne nommée sous-préfète à la relance économique en Martinique et en Guadeloupe et dans un contexte de crispation due à la crise sanitaire : le préfet a annoncé mardi la fermeture des deux centres commerciaux de plus de 20.000 m² de l’île. De plus de nombreux parents sont mobilisés contre le port du masque à l’école primaire et un collectif a bloqué mercredi matin une route de l’île.

Dans la nuit de mardi à mercredi, des représentants des taxis, des ambulanciers, des transports scolaires et publics, de la petite hôtellerie, ou encore du BTP, ont installé en plusieurs points de l’île, des tas de gravats, des camions, des bus, des tractopelles bloquant totalement l’accès à plusieurs zones économiques. (...)

« Nous avons des revendications secteur par secteur, mais nous nous retrouvons sur un point : la pression sociale et fiscale et surtout, les banques (qui) bloquent nos accès aux prêts garantis par l’Etat. Or, nous devons continuer à payer nos charges durant ce temps », explique-t-il.

Prêts à « durcir le mouvement » si nécessaire

En Guadeloupe, le tissu entrepreneurial est composé essentiellement de très petites entreprises, que la crise sanitaire met en difficulté, notamment du point de vue de la dette sociale et fiscale. (...)

A cela s’ajoutent parfois des conflits sociaux comme celui qui court dans les Sablières de Guadeloupe depuis le mois de novembre : une grève toujours en cours ralentit la fourniture de matière première aux entreprises du BTP. (...)

Les socio-professionnels sont prêts à « durcir le mouvement » si nécessaire. (...)

« Nous sommes presque morts alors nous sommes prêts à aller jusqu’au bout », affirme Jean-Yves Ramassamy.