
Le documentaire plonge dans le huis clos d’un établissement parisien, en suivant une classe de lycéens pendant un an
(...) Admiration et désillusion
Le film prend le parti d’accompagner une classe pendant un an, une mécanique qui était déjà celle d’Entre les murs, de Laurent Cantet (2008). Dans les deux films, une même sensation d’étouffement, un ton qui lie drame et bouffonnerie, et une oscillation entre admiration pour le corps enseignant et désillusion face à son impuissance.
Toutefois, lorsqu’elle montre l’interaction des élèves avec le monde extérieur, la caméra de Valentine Varela trouve une réelle originalité, démontrant la puissance du cinéma documentaire. Lors d’un atelier sur la musique baroque, les élèves reproduisent les gestes du chant et engagent leur corps dans l’apprentissage.
Un moment de transmission pure, où l’art et la fascination qu’il procure font un temps oublier le poids de la reproduction sociale.