
Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin a affirmé mardi 1er mars que "moins d’une centaine" d’Ukrainiens étaient arrivés en France depuis le début de l’invasion russe dans leur pays, le 24 février. Certains sont arrivés par avion à l’aéroport de Beauvais, en région parisienne, d’autres sont arrivés en voiture, à la frontière niçoise.
Si ce chiffre paraît faible - plus de 870 000 personnes ont fui l’Ukraine en moins d’une semaine, selon le dernier décompte de l’ONU datant de mercredi après-midi - il pourrait néanmoins grossir dans les prochains jours. C’est en tout cas ce que laissent penser les autorités, qui s’activent en prévision de ces arrivées.
Le ministre de l’Intérieur a ainsi précisé que le gouvernement avait installé des "aménagements particuliers pour pouvoir organiser des accueils" dans les aéroports et mettre en place "des dispositifs d’accueil" en lien avec les élus.
Dans la matinée de mardi, le gouvernement a adressé aux élus un courrier les invitant à "faire connaître" aux préfets "les solutions et initiatives possibles" dans leurs communes pour préparer l’arrivée des exilés.
Titre de séjour prolongé de "90 jours au moins"
Gérald Darmanin a affirmé en outre avoir donné des "instructions" pour que les ressortissants ukrainiens dont les titres de séjour en France arrivent à expiration "dans les jours et semaines à venir" voient leur titre prolongé de "90 jours au moins". Pour l’heure, la communauté ukrainienne n’est pas très nombreuse en France, avec "17 000" personnes recensées, toujours selon le ministre. (...)
Au niveau de l’Union européenne, une "protection temporaire de six mois, renouvelable pendant trois ans" a été mise en place pour cette communauté.
Par ailleurs, le ministre a évoqué un échange avec son homologue britannique afin "de laisser passer les Ukrainiens en Grande-Bretagne" en citant le cas d’une famille bloquée à Calais.
Gratuité des trains et des TER pour les Ukrainiens (...)
En ce qui concerne les voyages vers Londres, les ressortissants ukrainiens doivent tout de même être munis d’un visa de séjour au Royaume-Uni.
Les Ukrainiens ne sont pas les seules personnes fuyant l’invasion russe à arriver dans l’Hexagone, le pays comptant de nombreux ressortissants étrangers. InfoMigrants est notamment en contact avec Izi, un Congolais qui était, jusqu’à il y a encore quelques jours, étudiant en management dans la ville de Jytomyr, à environ 140 kilomètres de Kiev. Après être parti en catastrophe, il est arrivé mardi soir à Paris où il ne bénéficie d’aucune prise en charge.