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Le Monde
« La France doit appeler à la libération des militants détenus arbitrairement en Guinée »
Article mis en ligne le 2 juin 2021

amnestypresse :
8 ONG dont @amnesty, @hrw_fr, & @fidh_fr
demandent à la France d’appeler à la libération immédiate des militants détenus arbitrairement
Elles dénoncent « l’absence de réaction forte de la communauté internationale » face à une « répression brutale »

Plusieurs organisations de défense des droits humains dénoncent « l’absence de réaction forte de la communauté internationale » face à la « répression brutale » qui s’est abattue sur le pays.

Tribune.

Depuis 2019 et l’annonce d’une réforme de la Constitution qui a permis au président Alpha Condé de se présenter à un troisième mandat, nos organisations n’ont cessé de dénoncer la dégradation des droits humains en Guinée. Face à cette situation, l’absence de réaction forte de la communauté internationale, notamment de la France et de l’Union européenne (UE), a été reçue par Conakry comme une carte blanche donnée à la répétition des violations. (...)

L’appel lancé fin janvier par le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à « faire toute la lumière » sur la situation des opposants en prison, est également resté lettre morte.

Avant et pendant la tenue du référendum constitutionnel et des élections législatives du 22 mars 2020, une répression brutale s’est abattue sur le pays. Des manifestations ont été interdites de manière abusive. Les forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur les protestataires, faisant des dizaines de morts et de blessés. Des militants politiques, notamment du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), et des membres de la société civile ont été arbitrairement arrêtés. (...)

Des discours de haine proférés par des candidats politiques et des affrontements entre partisans du gouvernement et de l’opposition ont également rallumé des tensions ethniques, engendrant des violences intercommunautaires dans la ville de Nzérékoré. (...)

Des prisons surpeuplées (...)

Nos organisations ont recueilli des témoignages de victimes et de leurs familles et documenté leurs récits, afin d’interpeller les autorités guinéennes, alerter les partenaires de la Guinée, sensibiliser les opinions publiques. Mais cela n’a pas mis fin aux abus. Après l’élection, les autorités ont traqué les opposants et des membres de la société civile. Plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées. (...)