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La Chine, "usine du monde" face au défi de la hausse des salaires
Article mis en ligne le 31 juillet 2012
dernière modification le 29 juillet 2012

La Chine est confrontée à une hausse rapide de ses coûts salariaux qui menace sa compétitivité, mais la productivité augmente rapidement dans "l’usine du monde", qui dispose aussi d’autres atouts pour continuer à attirer les investisseurs, selon les analystes.

Malgré le surcoût salarial, les craintes sur une perte de compétitivité de l’industrie en Chine dans son ensemble sont loin d’être partagées par tous les économistes.

"La plus grande part des augmentations de salaire a été compensée par une forte hausse de la productivité" des ouvriers chinois, a déclaré à l’AFP Louis Kuijs, directeur de projet au Fung Global Institute, un organisme de recherche spécialisé sur les économies asiatiques.

La productivité du travail a même augmenté plus vite que les salaires dans le delta de la Rivière des Perles (sud), au coeur de "l’usine du monde", d’après 200 entreprises interrogées au début de l’année par la banque Standard Chartered. (...)

Le coût de la main d’oeuvre en Chine sera au niveau de celui des Etats-Unis dans quatre ans, de la zone euro dans cinq ans et du Japon dans sept, a mis en garde la banque Natixis dans une étude parue en juin.

Cette évolution va inciter beaucoup d’entreprises du secteur manufacturier à délocaliser leur production vers d’autres pays d’Asie du Sud-Est et du Sud où la main d’oeuvre est beaucoup moins chère, prédit la banque française.

La tendance pourrait même bénéficier à des pays du pourtour méditerranéen comme l’Egypte ou le Maroc, voire à la Roumanie ou à la Bulgarie, d’après Natixis qui affirme que la Chine "ne sera bientôt plus un endroit compétitif pour produire avec la forte hausse des coûts de production".

Les salaires des 167 millions d’ouvriers migrants, en général parmi les plus mal payés du pays, ont progressé de 14,9% pour atteindre en moyenne 2.200 yuans (282 euros), a annoncé mi-juillet le gouvernement chinois.

En 2010 et 2011, des hausses parfois très importantes avaient été obtenues suite à des grèves dans des entreprises à capitaux japonais comme Toyota et Honda ou après une vague de suicides chez le géant taïwanais de l’électronique Foxconn.
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