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Les Echos
La Banque européenne d’investissement ne veut plus financer les énergies fossiles
Article mis en ligne le 30 juillet 2019

Au lendemain d’une canicule sans précédent en Europe, et dont les épisodes risquent de se répéter avec le réchauffement climatique, la Banque européenne d’investissement (BEI), publie un rapport sur sa politique de prêt énergétique.

Le bailleur de fonds de l’Union, basé au Luxembourg, a indiqué vouloir « accroître son soutien à la transition énergétique dans l’UE. ».

Dans une vidéo postée vendredi sur Twitter, l’Irlandais Andrew McDowell, l’un des huit vice-présidents de la BEI, a estimé qu’arrêter de financer les énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel) était « conforme aux engagements pris par l’Europe lors de l’accord de Paris sur le climat ». (...)

Un changement de politique salué par les ONG

Si le projet de la BEI est approuvé par les 28 de l’UE, cela constituerait un revirement total de la politique de l’institution financière : en 2018, la Banque a fourni 2,5 milliards d’euros pour des projets dans le domaine des énergies fossiles, dont l’essentiel a été. consacré aux gazoducs.

Cette proposition a alors aussitôt été saluée par la branche européenne de l’ONG américaine « Friends of the Earth ». « C’est un rayon de lumière dans l’obscurité », a déclaré dans un communiqué Colin Roche, de la division de justice économique de l’association. (...)

Dans un autre communiqué , la branche française de l’ONG, « Les Amis de la Terre », appelle la BEI à aller plus loin encore en arrêtant les « financements indirects » à l’industrie fossile. L’association s’interroge également : « La France soutiendra-t-elle la fin du soutien aux énergies fossiles de la Banque européenne d’investissement ? »
Discussion en septembre du Conseil des gouverneurs

Car les discussions pour mettre en oeuvre la proposition de la BEI vont commencer dès septembre, au Conseil des gouverneurs, qui rassemble 28 ministres - généralement des Finances - des pays de l’UE, dont le Français Bruno Le Maire. C’est à eux de « décider de la politique de la Banque », rappelle le vice-président de la BEI sur Twitter.

Ce virage vert proposé par la BEI survient dix jours après une promesse faite par la future présidente de la Commission européenne, l’Allemande Ursula von der Leyen, devant le Parlement européen, de transformer la BEI en une « banque du climat » afin de soutenir une politique plus verte. (...)