
Ce jeudi soir, 27 novembre à Landiras, les pro LGV n’avaient qu’à passer leur chemin... A l’occasion d’une réunion publique organisée à l’initiative de l’Association Landes Environnement (LEA), la salle des fêtes du village était décorée aux couleurs et slogans de l’opposition aux projets de LGV du GPSO dans le Sud Gironde. Quant aux incertains, s’il y en avait, Denise Cassou de l’Association LEA et animatrice de la soirée, s’est appliquée à les convaincre de rejoindre ce camp des « anti ». Un camp de plus en plus important, qui compte nombre d’élus locaux dans ses rangs dont Hervé Gillé, conseiller général, présent ce jeudi ou encore des représentants d’organismes professionnels sylvicoles et viticoles également représentés. Objectif de cette réunion, encourager la participation à l’enquête publique actuellement en cours sur le projet GPSO, au profit du non.
Il a fallu rajouter des chaises. Le public est visiblement venu un peu plus nombreux que prévu à l’invitation de l’association LEA, porte drapeau de l’opposition aux LGV dans le Sud Gironde. Déjà impacté par l’A65, les projets de LGV en inquiètent plus d’un sur ce territoire, une centaine de personnes était présente ce jeudi. Chiffres et cartes à l’appui, Denise Cassou, s’est appliquée à livrer les grandes lignes d’un argumentaire d’opposition, s’appuyant volontiers sur le récent rapport de la Cour des Comptes. Paru à la fin du mois doctobre, celui-ci est clairement venu remettre en cause la pertinence du modèle de la grande vitesse, du pain béni pour les associations.
"Un projet de déménagement du territoire !"
Il faut dire qu’entre les arguments du rapport et ceux des associations anti LGV, les points de contacts sont nombreux : stagnation du trafic et baisse du nombre de voyageurs constatés sur les LGV déjà existantes, contrairement aux prévisions de croissance ; solidarité avec les grandes métropoles au prix de l’enclavement des autres territoires peu ou mal desservis, surestimation de la rentabilité des projets, sous-estimation des coûts et des emprises foncières nécessaires... Enfin, dernier argument « choc » : « aucun plan de financement n’est pour l’heure prévu », insiste Denise Cassou, pour un projet pour l’heure estimé à 13Mds d’euros. Au total « un projet inutile et coûteux. Un projet non pas d’aménagement mais de déménagement du territoire ! » (...)
A noter : La prochaine et dernière réunion d’information organisée dans le cadre de l’enquête publique, en présence des commissaire enquéteur et des représentants de RFF se tiendra mardi 2 décembre à 18h à Langon