
Plus de 2000 Infirmiers Anesthésistes se sont heurtés le 1er Octobre, à une véritable violence d’Etat !
Pourquoi tant de mépris et d’agressions vis à vis de professionnels de santé, qui sauvent des vies au quotidien ?
Cette 7ème journée d’action en 7 mois, intervient dans les suites de 2 grandes réformes, que sont la Loi HPST et le Protocole Bachelot, passées en force, qui concernent le domaine de la santé.
Ce sont ces 2 textes réunis qui ont provoqué la réaction de ces professionnels, puisqu’ils conduisent à :
Une remise en cause de l’exclusivité de fonction de la profession d’infirmier anesthésiste par la mise en place des coopérations professionnelles rendant possible la réalisation d’actes de l’anesthésie par des professionnels non diplômés (Article 51 de la loi HPST) et remettant en cause la sécurité en anesthésie en France.
Une sous reconnaissance du niveau de qualification de cette profession par une non traduction salariale et universitaire de ce niveau de formation à BAC+5.
Une remise en cause de la pénibilité au travail par l’abandon de l’ouverture des droits à la retraite à 55 ans alors qu’une infirmière aujourd’hui a une espérance de vie inférieure de 6 ans à la moyenne des femmes françaises et 1/5 des infirmières de la fonction publique partent à la retraite avant 55 ans en invalidité !!!!
Le 1er octobre c’est en état de siège que les infirmiers anesthésistes ont trouvé le Ministère de la santé qui dès le matin était entouré de multiples forces de police et de camions anti émeutes, herses déployées. Nous avons assisté ensuite à des scènes d’une violence inouïe proche d’un théâtre de guerre civile. Des charges de CRS terribles, l’utilisation pour faire reculer les manifestants des camions anti émeutes, de gaz lacrymogènes (dans un « périmètre policier clos » ne permettant à aucun manifestant de s’y soustraire). En outre, l’emploi de forces de police en civil, non identifiées, ayant une attitude provocatrice et des méthodes brutales s’apparentant plus à des techniques de voyous que celles d’un maintien de l’ordre républicain, ce qui a profondément choqué bon nombre de collègues.
Une dizaine d’interpellations et 3 collègues doivent comparaitre pour avoir riposté de leurs mains contre les forces de l’ordre…. Deux d’entre eux sont convoqués le 1er décembre à Paris : Partout en France des rassemblements sont prévus devant les TGI.
A BORDEAUX LE 1er DECEMBRE
Les infirmiers anesthésistes feront grève, se rassembleront devant le TGI à 9heures et déposeront plainte au procureur de la république pour les violences subies le 1er octobre à Paris,
en soutien à leurs collègues.