Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Le Monde
L’offre de menus végétariens s’étend dans les cantines mais se heurte toujours à des freins
Article mis en ligne le 23 septembre 2020
dernière modification le 22 septembre 2020

Selon une étude, 71 % des élèves de primaire se voient proposer un menu végétarien hebdomadaire, conformément à la loi. Mais avec certaines disparités.

Couscous de légumes, risotto aux épinards… Des repas végétariens, la métropole de Chartres en proposait régulièrement à ses élèves de primaire, mais depuis qu’elle est passée, en novembre 2019, à un menu hebdomadaire sans viande ni poisson, ses services de restauration ont enregistré une hausse de 3 % à 4 % des inscriptions à la cantine ces jours-là. Poussée par ces résultats encourageants, la métropole, qui sert environ 5 000 repas aux scolaires chaque jour, propose, depuis septembre, les trois autres jours de la semaine, une alternative systématique aux plats carnés. (...)

A l’instar de Chartres, une grande majorité des communes ont élargi leur offre végétarienne dans les cantines, certaines par conviction, et d’autres sous la contrainte de la loi agriculture et alimentation (EGalim). Entrée en vigueur au 1er novembre 2019, celle-ci prévoit, dans le cadre d’une expérimentation de deux ans, que tous les établissements publics et privés proposent un menu végétarien par semaine à leurs élèves. Selon une cartographie publiée par Greenpeace France mardi 22 septembre, les repas végétariens se sont largement diffusés en France, notamment dans le primaire. (...)

Dans le secondaire, les données collectées sont moins exhaustives, l’enquête contributive portant essentiellement sur le premier degré, mais les résultats obtenus laissent augurer un bilan plus mitigé : un peu moins des deux tiers des 415 collèges étudiés respecteraient la loi, et à peine 52 % des 493 lycées analysés. Une moindre application qui s’explique notamment par une imbrication d’acteurs plus complexe – conseils départementaux pour les collèges, et régionaux pour les lycées, ainsi que directeurs d’établissement.

Des applications hétérogènes (...)

« On avait peur des retours négatifs sur le fait de priver les enfants défavorisés d’un repas avec de la viande, mais c’est tout le contraire qui s’est produit. La demande des familles pour le végétarien était forte, que ce soit pour des raisons religieuses, de santé ou par engagement écologique », affirme Leyla Temel, adjointe au maire de Saint-Denis, chargée de la restauration scolaire. Le succès est tel que la ville a décidé de passer à deux menus végétariens par semaine, à compter d’octobre. « Pour nous, ça fait partie de l’éducation de savoir manger sans viande et surtout bien manger », commente Leyla Temel. (...)