
Même si quelques internautes semblent encore l’ignorer, l’information gratuite n’existe pas.
Pour certains journaux, sites, moteurs de recherche, qui se contentent de répercuter gratuitement les données et analyses que d’autres ont collectées, tout paraît magnifique. Surtout quand ils s’octroient la part du lion des recettes publicitaires ainsi obtenues. Mais le privilège extravagant qui leur est concédé n’aura qu’un temps. Google lui-même l’a bien compris, qui admet par la voix de son PDG Eric Schmidt avoir « désespérément besoin que les journaux, magazines et sociétés de presse réussissent, car il nous faut leur contenu ».
Or, pour ces derniers, tout devient de plus en plus difficile. Lorsqu’ils ne sont pas adossés à des journaux papier, les sites d’information ne parviennent pas à financer leurs dépenses par le biais d’abonnements, de recettes publicitaires, ou d’un système associant l’un et l’autre. Afin de survivre, ils font donc régulièrement appel à de nouveaux investisseurs à qui ils ne cessent de promettre le bout du tunnel…
...Il existe encore une presse militante, en ligne et sur papier, impulsée par des gens qui paient de leur personne et qui offrent leur temps. Hormis ce cas, admirable mais rare, un travail journalistique à plein temps doit, à l’égal de n’importe quel autre emploi professionnel, être rémunéré en vertu de cette règle élémentaire qui veut que toute peine mérite salaire...