
(...) Au cours des années 1945 – 1970, l’utilisation des insecticides organochlorés, tel le DDT, se généralise, entraînant l’effondrement de la reproduction des prédateurs, et plus particulièrement des rapaces avec le Faucon pèlerin en première ligne. Rapidement, c’est au tour des organophosphorés, puissants toxiques du système nerveux, de faire leur apparition, leurs effets mortels se faisant sentir sur nombre d’animaux vertébrés et invertébrés, y compris les oiseaux. La machine est alors lancée et, à partir des années 1970, les herbicides font leur entrée. La quasi disparition de la flore indigène entraîne la disparition des invertébrés qui dépendaient d’elle. Les chaînes alimentaires sont rompues, laissant démunis les oiseaux dépendants des ressources en invertébrés.
A partir des années 1990, cette logique implacable de destruction du vivant trouve une nouvelle expression avec la mise au point des insecticides en enrobage de semences
(...) Au cœur du processus vital de pollinisation, les abeilles s’effondrent, de même que nombre de populations d’oiseaux (hirondelles, traquets, alouettes…) qui crient famine. Selon l’association, les oiseaux soumis à l’agriculture intensive ont ainsi chuté de 30 % (1).
Inquiétant, ce bilan n’a, pourtant, pas vocation à se focaliser sur le passé, mais entend montrer l’urgence d’inverser rapidement la tendance. (...)