Un « manque de moyens flagrants » ; de « sérieuses lacunes » ; « un grand nombre de failles »... des députés de tous bords s’inquiètent dans un rapport pour le fonctionnement de la justice des mineurs. Et déplorent que les mesures s’enchaînent sans tenir compte du travail des parlementaires.
L’utlisation de termes accrocheurs est un classique des rapports parlementaires. Mais celui sur « l’exécution des peines et la mise en place des bureaux d’exécution des peines pour les mineurs », publié mercredi 8 juin, est particulièrement riche en phrases assassines. Un document à charge signé par le député UMP Michel Zumkeller (photo) au nom de la commission des lois - une trentaine de députés, de gauche comme de droite, ont mené ce travail pendant un an.
Le rapport souligne la nécessité, rappelée par le Conseil constitutionnel, de prendre en compte la spécificité des mineurs dans les réponses pénales. Elle « doivent conjuguer rapidité d’intervention, prise en compte de la personnalité et de la situation du mineur et objectif essentiel de rééducation ». Mais, aux yeux des députés, « un manque de moyens flagrants et un manque d’évaluation des dispositifs » empêchent de répondre à cette exigence.
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