
Aux États-Unis, le nombre d’enfants diagnostiqués comme ayant des troubles bipolaires aurait été multiplié par 40 depuis dix ans.
Il est évident que cette augmentation de 4 000 % n’est pas crédible et démontre bien que les dépistages à tout va sont dangereux. Nombre de psychiatres révisent leurs diagnostics, inquiets de milliers d’enfants arbitrairement soignés pour une maladie dont ils étaient indemnes, et tout cela à cause d’un système de santé non fiable et de la publicité outrancière des compagnies pharmaceutiques. (...)
Le 23 juin 2011, le Star Tribune signalait : « La volte-face de la profession pourrait aider les générations futures, mais elle soulève des questions au sujet du mal fait à des enfants qui n’auraient jamais dû entendre un tel diagnostic, ni recevoir les médicaments utilisés pour les soigner. »
(...)
Commentaires du Dr Mercola le 30 juillet 2011 : « De pareils articles prouvent bien que la terrifiante pratique routinière de prescrire des drogues antipsychotiques à des enfants est, dans la majorité des cas, une arnaque mal inspirée par l’industrie du médicament.
(...)
Bien qu’on ne recommande pas impunément des sirops pour la toux ou des antibiotiques aux enfants, avec la prise de drogues psychiatriques qui peuvent altérer le cerveau, on joue un jeu bien plus dramatique encore et souvent irréversible, d’autant que la moyenne des enfants traités ainsi augmente bien plus rapidement que celle des adultes.
En outre, la tendance à donner plusieurs médicaments à la fois croît également et les enfants recoivent plusieurs drogues pour traiter un ensemble de symptômes dont certains sont des effets secondaires d’autres produits. (...)
Le Dr Joseph Biederman, psychiatre renommée de la Harvard Medical School, porte une large part de responsabilité dans l’explosion de ces drogues antipsychotiques chez les enfants cette situation. Entre 2000 et 2007, il a gagné plus de 1,6 million de dollars comme consultant chez les laboratoires sans déclarer une large part de ces revenus aux dirigeants des universités.
(...)
En France, comme ailleurs, le problème est pratiquement identique. Depuis près de vingt ans, un important changement est intervenu en psychiatrie avec l’arrivée massive de drogues psychiatriques et particulièrement dans le cas des enfants et adolescents. Nous n’avons pas chez nous de Dr Joseph Biederman, mais ses émules sont pléthore et l’on sait bien que la chimie est devenue la nouvelle panacée, mais pour un enfant à problèmes, il serait préférable de le confier à un pédopsychiatre plutôt que traiter tous ses maux par la chimie qui fait à présent partie de notre vie quotidienne.
Nous allons bien voir, avec le changement annoncé de l’Afssaps qui a déjà changé de nom à défaut de comportement, si la pression des firmes pharmaceutiques va persister ou si la nouvelle Agence va enfin interdire le Zyprexa®, médicament dont l’efficacité est contestable, les effets secondaires indiscutables et le prix exorbitant, et dont la renommée est basée sur des mensonges. (...)
au lieu de mettre ces enfants sous haute surveillance au lieu d’y mettre des médicaments qui le méritent bien plus, il serait plus sain de parler avec eux, d’étudier les facteurs sociaux, d’essayer de comprendre leur angoisse. Notre société devrait se poser les bonnes questions : Les normes que nous leur imposons sont-elles compatibles avec la vie actuelle ? sont-elles valables dans notre société qui va à vau-l’eau ? notre civilisation moderne est-elle un bon exemple de bonheur sur notre planète bien malade ? Et l’avenir pour le moins incertain que nous leur préparons est-il un signe d’évolution de notre société et de notre conscience ou bien une preuve flagrante de notre déchéance ? (...)