Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Nice Matin
L’arrêté anti mendicité de la ville de Nice attaqué au tribunal administratif
Article mis en ligne le 24 juillet 2019

Ce mardi matin, la Ligue des Droits de l’homme et la Fondation Abbé-Pierre défendaient un référé suspension au tribunal administratif de Nice contre l’arrêté anti mendicité pris par la ville.

Depuis le 1er mai -Nice-Matin l’avait révélé le 11 juin- Christian Estrosi, maire de Nice, a reconduit un arrêté sensiblement identique à celui de l’an dernier. Il est valable jusqu’au 30 septembre.

Entre ces deux dates, tendre la main dans certaines rues de la ville, de 9 à 2 heures, est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 38 euros. (...)

lire aussi :

Nice : Un arrêté « anti-mendicité » de la municipalité attaqué en justice

(...) Le nouveau texte, similaire à de précédents arrêtés pris par la municipalité de la capitale azuréenne depuis 2009, a été signé le 3 mai 2019 par le maire (LR) Christian Estrosi. Il proscrit la mendicité « lorsqu’elle trouble la tranquillité et la sûreté des personnes » ou « gêne la circulation » dans « les secteurs touristiques » et « aux abords des commerces de proximité ». Et ce, de 9h à 2h du matin, jusqu’au 30 septembre.
« Une entrave à la liberté fondamentale d’aller et venir »

« Ces arrêtés entravent la liberté fondamentale d’aller et venir. Il y a un véritable excès de pouvoir de la part de la mairie, note-t-on du côté de la Ligue des droits de l’Homme. Ces textes ne sont pas justifiés par des troubles graves à l’ordre public et la municipalité ne révèle aucun fait qui pourrait induire une nécessité d’aller plus loin que les textes qui existent déjà ». Un article du Code pénal prévoit en effet une peine de six mois de prison et 3 750 euros d’amende contre le fait de « solliciter, sur la voie publique, la remise de fonds » de « manière agressive ou sous la menace d’un animal dangereux ».

C’est justement dans ce cadre-là que la ville indique avoir pris son arrêté. Il « vise ces cas précis de mendicité agressive telles que celle exercée avec des chiens non muselés parfois agressifs et celle exercée par les laveurs de vitres au feu rouge sur certains axes routiers » réagit la mairie selon qui son texte « répond aux règles édictées par la jurisprudence administrative à savoir qu’il est limité dans le temps et dans l’espace ». (...)

Sur Twitter :
[Liberté & démocratie]
Arrêté antimendicité à #Nice : utiliser la répression face à un pb de #pauvreté alors que celle-ci devrait être traitée sous un angle #social
➤ NON !
On ne lutte pas contre la pauvreté en s’attaquant aux + pauvres.
#SoyonsHumains !
https://t.co/CTCeetPQkr