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L’ONG African Diaspora Forum distinguée par le prix des droits de l’Homme de la CNDH
Construire des ponts entre immigrés et Sud-Africains
Article mis en ligne le 21 février 2017

African Diaspora Forum est une ONG panafricaine fondée après les violences de 2008 en Afrique du Sud. Elle a reçu en décembre 2016 le prix de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNDH) en France. Avec le soutien du CCFD-Terre Solidaire et de l’ambassade de France, elle fait un travail de terrain et de plaidoyer pour prévenir les violences qui visent les immigrés dans les townships.

Les migrants venus de toute l’Afrique sont nombreux à avoir tenté leur chance après l’arrivée au pouvoir de Nelson Mandela en 1994. Ils ont rejoint des communautés plus anciennes en provenance du Mozambique et du Zimbabwe, qui ont fourni pendant des décennies à l’Afrique du Sud blanche des mineurs, jardiniers, serveurs et autres employés de maison...

Combien sont-ils exactement ? Difficile de le savoir. Le dernier recensement de la population, en 2011, n’a pas procédé à leur décompte.

« Ce flou permet aux autorités d’en faire facilement des boucs émissaires », dénonce Marc Gbaffou, l’un des fondateurs de l’African Diaspora Forum (ADF), un ingénieur en agroalimentaire ivoirien de quarante-quatre ans qui vit depuis 1997 à Johannesburg. (...)

L’association œuvre au long cours à la cohésion sociale, en envoyant des délégations au « contact » dans cinq quartiers difficiles, les townships d’Alexandra, Itwatwa, Katlehong, Diepsloot et Orange Farm, situés à Johannesburg. L’objectif : parler aux Sud-Africains de la culture des « étrangers », mais aussi des raisons précises qui poussent des Somaliens, des Zimbabwéens ou Congolais à émigrer.

L’ADF invite également les immigrés africains à prendre part aux activités de quartier – funérailles, messes, réunions publiques – et à s’intéresser aux revendications pour un meilleur accès à l’eau et à l’électricité...

L’ONG envoie des avocats à la rescousse de migrants arrêtés et menacés d’être rapatriés contre leur gré. De même, elle s’empare des dossiers de sans-papiers refusés à l’hôpital ou dans les écoles. (...)