
Le secrétaire général de la FNATH dénonce un "retour en arrière massif".
Malgré des critiques de la droite et de la gauche, l’Assemblée nationale a voté vendredi 1er juin le passage de 100% à 10% de logements accessibles aux personnes handicapées dans la construction neuve, les 90% restants devant être "évolutifs", selon le projet de loi "Elan".
"Le gouvernement est pleinement mobilisé" pour "la société d’inclusion" et la plupart des logements pourront évoluer tout au long de la vie via des travaux simples, en cas d’accident ou avec le vieillissement notamment, a justifié le secrétaire d’Etat Julien Denormandie.
Les associations représentant les personnes en situation de handicap ont réagi en dénonçant une "grave régression sociale".
"Pour nous, c’est un retour en arrière massif de 15-20 ans dans la politique du handicap, alors qu’on est dans une société vieillissante", a déclaré Arthur de Brocca, secrétaire général de la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (FNATH), sur Franceinfo ce samedi.
"La question du logement ’évolutif’ reste encore extrêmement floue. Il a encadré un peu plus, hier, dans la loi, cette notion-là, mais ça reste très limité, tout est reporté à un décret d’application pour lequel on ne voit pas très clair. C’est clairement un coup porté à la question de l’accessibilité pour laquelle notre pays est en retard." (...)
"Marche arrière"
Plusieurs élus de droite et la gauche de la gauche ont relayé ces inquiétudes dans l’hémicycle et cherché en vain à faire supprimer la mesure. Constance Le Grip (LR) a pointé "une marche arrière sur le principe d’accessibilité universelle" issue d’une loi de 2005 et Mathilde Panot (LFI) regretté une "rupture" et un recul pour les personnes âgées mais aussi les parents avec poussette. Emmanuelle Ménard, députée d’extrême droite, a aussi déploré un "signal extrêmement négatif". (...)