
Le rail préféré au bitume, la transparence exigée des industriels, la lutte menée contre les lobbies, la guerre livrée aux « cinglés » qui veulent quitter l’euro… José Bové, venu faire campagne en Béarn, a enfourché plusieurs chevaux de bataille.
(...) Route Pau-Oloron : "400 millions pour rien" C’est par exemple le cas du débat engagé sur le projet de nouvelle route destinée à relier l’agglomération paloise à Oloron. « Une caricature ! Ce sera le tronçon routier le plus cher de France » a-t-il estimé à Arbus aux côtés de l’association Code-Béarn, opposée à cet aménagement. « Il n’y a pas que Notre-Dame des Landes ou l’axe Lyon-Turin. Il existe plein de micro-projets de ce type. On nous dit qu’il faut faire des économies. Mais d’un autre côté, on est prêt à dépenser 400 millions d’euros pour trente kilomètres. Derrière ça, il y a bien sûr le fantasme de l’autoroute jusqu’à Saragosse. Alors que l’on devrait plutôt relancer le ferroviaire pour remettre en circulation la voie menant en Espagne. »
Industrie chimique : de la transparence, SVPDans la foulée, l’eurodéputé s’est rendu sur le bassin de Lacq en compagnie du conseiller général écologiste David Grosclaude et des membres de l’association de protection de la nature SEPANSO. Devant les portes de la plateforme de Lacq, l’accent a été mis sur une autre exigence : la transparence dont les industriels doivent faire preuve en matière de protection de l’environnement. Avec un contre-exemple à l’appui : les importantes quantités de tétrachlorure de carbone diffusées pendant des années par l’usine Arkema de Mont. Mais aussi, déplorent les écologistes, les arrangements pris, tant au niveau de l’Etat que de Bruxelles, pour chercher à gommer le problème.
« Nous ne sommes pas contre la chimie. Mais nous réclamons de l’information » dit David Grosclaude. De là, à décocher également une flèche au groupe Total, il n’y a qu’un pas. Le refus de l’industriel de payer la taxe générale sur les activités polluantes pour certains effluents industriels rejetés à plus de 4000 mètres sous terre étant dénoncé par les défenseurs de la nature.
La guerre des lobbies (...)