
Pour Basta !, Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle de 2012, explique sa vision de « la rupture » : rupture avec les marchés financiers, avec le productivisme ou avec la social-démocratie… À quoi il oppose une « révolution citoyenne » et une « planification écologique ». Entretien avec le leader du Parti de gauche reconverti à l’impératif écologique et admirateur de Jaurès.
(...) Nous sommes un grand peuple, éduqué, formé. Celui de la grande révolution de 1789 ! Notre devoir est de résister les premiers. Quand un pays résistera, la peur changera de camp, plus personne ne voudra céder. Les Islandais l’ont fait, en disant par référendum « on ne paie plus ». Ils s’assoient sur leurs dettes. Leur première décision : élire une Constituante. Grande leçon ! Tel est notre temps : la situation se noue sur le plan social – les gens n’en peuvent plus, ne supportent plus – mais elle se traduit en revendiquant la démocratie. Ce que subissent aujourd’hui les Grecs, c’est la violence d’une Europe autoritaire. Je ne demande qu’à être démenti par les faits ! Vérifions par les urnes ! En Grèce, faites voter ! L’Union européenne préfère imposer ses pillages par la force. Sitôt qu’on entre dans le vif du sujet, les masques tombent : la liberté et la démocratie sont de notre côté, l’oppression, la tyrannie, les méthodes violentes sont du leur.(...) Wikio