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Libération
« Je ne veux pas mourir au travail » : devant le Sénat, des travailleuses de la propreté craignent pour leur santé
#greves #manifestations #retraites
Article mis en ligne le 13 mars 2023
dernière modification le 12 mars 2023

Une cinquantaine d’agents d’entretien ont dénoncé, mercredi, leurs conditions de travail sur le parvis du palais du Luxembourg, en plein débat sur la réforme des retraites.

A vrai dire, la CGT Propreté-Services attendait plus de monde sur le parvis du Sénat, ce mercredi matin. Près de 200 personnes, annonçait-on du côté des organisateurs avant le rassemblement. Mais arrivés l’heure fatidique, on était encore loin du compte. Seule une cinquantaine d’agents, essentiellement des femmes – 80% des travailleurs du secteur sont des femmes selon les chiffres de la Dares, le service statistique du ministère du Travail –, a répondu présent. "Ça n’est pas vraiment une pratique chez ces agents, défend Jamil Ait Idir, représentant de la CGT Ports et docks, fédération défendant les intérêts d’employés des entreprises sous-traitantes (...) "

« Oubliés de la France »

La faible affluence et la pluie battante ne démotivent pas les quelques courageuses. Car pour les travailleuses de la propreté, cette journée internationale des droits des femmes est avant tout l’occasion de dénoncer des conditions de travail déplorables. Dans le cortège, les manifestantes parlent de leurs douleurs dorsales, ainsi que des difficultés progressives à plier les genoux. Elles se racontent leur quotidien au travail aussi, comparant la rudesse des tâches. (...)

Coups de sifflet et étendards de la CGT déployés, les agents veulent, en pleine discussion sur le projet de réforme des retraites cette semaine au Sénat, attirer l’attention sur leurs cas particuliers. Pour elles, hors de question de tirer jusqu’à 64 ans. « On va me demander d’aller contrôler des chambres avec une canne à la main », s’étrangle Gisèle, 51 ans et 32 ans de bons et loyaux services dans des hôtels parisiens. « Je ne veux pas mourir au travail », embraye quant à elle Michelle, femme de chambre de 42 ans.

« Réforme injuste » (...)