
Le feu survenu vendredi, à 13 h 30, a rendu la maison inhabitable. Les sinistrés ayant refusé la nuit d’hôtel proposée par la préfecture, ils ont occupé pacifiquement un gymnase.
« J’étais de passage à la maison. Le feu s’est déclaré dans un garage, vers 13 h 30. Au début ce n’était pas important mais comme il n’y a pas d’eau, on n’a rien pu faire. » Léonard revenait hier soir sur l’incendie du squat occupé par 46 Roms dont 25 enfants, une grande maison appartenant à la Communauté urbaine de Bordeaux, située avenue Jean-Jaurès, à Cenon.
Le sinistre rapidement maîtrisé par les sapeurs pompiers n’a fait aucune victime. La trentaine de personnes présente dans la maison contiguë a pu s’échapper à temps, sauvant à la hâte ce qu’elle pouvait (...)
Les 46 victimes sont restées dehors depuis que la maison a été jugée inhabitable, tellement que des maçons s’affairent à murer toutes les ouvertures, sous le contrôle de la police et d’agents cynophiles de sécurité.(...)
ls ont refusé à la directrice de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales d’être orientés vers des hôtels. Des représentants de Médecins du monde, Procom (1) les soutiennent dans leur « demande d’une solution d’hébergement collectif, genre gymnase ». (...)
L’élu cenonnais en a pris pour son grade par le mouvement associatif intervenant régulièrement auprès des Roms. Pas seulement, Sonia Vrignon une des institutrices de l’école maternelle Thiers qui accueillent des enfants roms : « Honte à la municipalité de Cenon, pourtant de gauche qui n’a jamais répondu aux courriers de l’équipe pédagogique qui attirait son attention sur la situation de ces enfants. »
Et de poursuivre : « Je constate que M. Juppé a eu la décence d’accorder l’eau et l’électricité au squat du gymanse Thiers. »