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Incendie à Pantin : le MRAP fait part de son indignation et de sa grande tristesse
Paris, le 29 septembre 2011.
Article mis en ligne le 29 septembre 2011

Le Mouvement contre le Racisme et pour l’ Amitié entre les Peuples tient à faire part de son indignation et de sa grande tristesse suite à l’incendie survenu mercredi 28 septembre 2011 à Pantin (Seine Saint-Denis), où six jeunes hommes ont trouvé la mort, et d’autres ont été blessés.

Le sinistre est survenu vers 6 heures du matin dans un immeuble muré où s’étaient abrités des migrants tunisiens et égyptiens, arrivés récemment en France suite aux révoltes des peuples de la rive Sud de la Méditerranée qui se sont battus pour plus de démocratie. Comme les révolutions ne se font pas en quelques jours, et parce que les conditions économiques étaient aggravées par la situation à la frontière libyenne, de nombreux jeunes ont traversé la mer au risque de leur vie, espérant trouver en France un travail qui leur permettrait tout simplement de survivre et tenter d’échapper plus vite à la misère.

Face à ce drame humain notre pays porte une grande responsabilité. Nicolas Sarkozy déclarait dans une allocution télévisée le 27 février dernier, prendre acte de l’immense espoir de ces révoltes citoyennes, allant jusqu’à dire que « nous ne devons avoir qu’un seul but : accompagner, soutenir, aider les peuples qui ont choisi d’êtres libres.... Si toutes les bonnes volontés ne s’unissent pas, ils peuvent tout aussi bien sombrer dans la violence et déboucher sur des dictatures pires encore que les précédentes. ».

Mais en réalité, si quelques citoyens, et certaines municipalités, ont manifesté leur solidarité, l’Etat n’a fait preuve d’aucune “bonne volonté” pour résoudre le problème, bien au contraire. Le montant de l’aide au retour prévu par les accords franco-tunisiens a été réduit au taux minimum. Les jeunes tunisiens, égyptiens, libyens sont, depuis des mois, pourchassés par la police, dorment dans des squares, n’ont que rarement accès à l’hébergement d’urgence, en grave crise actuellement. C’est tout cela qui a conduit certains d’entre eux à décider de s’installer dans un immeuble muré où ils ont été prisonniers des flammes.

Ce n’est pas l’immigration irrégulière, comme le dit Claude Géuant, qui a provoqué ce drame : c’est le manque de solidarité. Il est urgent pour la France et l’ensemble des pays membres de l’ Union Européenne d’unir leurs forces et d’accomplir leur devoir fondamental d’ouverture et d’accueil, et non pas de susciter, parmi les citoyens français et Européens, la peur d’une invasion de réfugiés du Sud Méditerranéen sur les rivages du Nord. (...) Wikio