
En Seine-Saint-Denis, notamment, de nombreux locataires sont en difficulté et sans aide particulière de l’Etat. l
Le « quoi qu’il en coûte » d’Emmanuel Macron, prononcé plusieurs fois dans son allocution du 12 mars, pour caractériser l’effort de l’Etat destiné à amortir les conséquences de la crise sanitaire, est-il toujours de mise ? Les cordons de la bourse nationale se resserrent. Le gouvernement fait aujourd’hui la sourde oreille aux demandes répétées, notamment de la Fondation Abbé Pierre, de créer un fonds d’aide à la quittance pour les locataires en difficulté. (...)
Les impayés de loyers et de charges sont heureusement loin d’être généralisés et restent circonscrits, en France, à quelques zones. A Marseille, par exemple, et bien sûr dans le département le plus pauvre de France, la Seine-Saint-Denis : « Notre département est l’un des plus durement touchés par l’épidémie et son impact sur l’économie, rappelle Stéphane Troussel, président du conseil départemental. Nous avons donc débloqué, ce 30 juin, un fonds de 2 millions d’euros, pouvant être porté à 4 millions d’euros grâce à l’effort de notre office HLM, Seine-Saint-Denis Habitat, et de la Caisse d’allocations familiales, pour aider les ménages qui subissent des baisses de revenus à payer leurs charges de logement : crédit, loyer dans le parc social ou privé, factures d’eau, d’électricité… C’est un outil préventif d’urgence qui pallie l’inaction du gouvernement, pour éviter le surendettement et écarter tout risque d’expulsion à environ 8 000 familles, à concurrence de 480 euros chacune. » (...)
Seine-Saint-Denis Habitat, à la tête de 32 000 logements, déplore à lui seul une hausse de 13 % à 18 % des impayés, soit plus de 5 000 familles en difficulté. Cette aide exceptionnelle n’est pas automatique (...)