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L’Express
Immigration : le maire de New York monte au créneau face à Trump
Article mis en ligne le 21 novembre 2016
dernière modification le 17 novembre 2016

Le maire démocrate de New York, Bill de Blasio, est monté au créneau mercredi face à Donald Trump pour défendre les clandestins que le président élu a promis d’expulser, se faisant ainsi le porte-drapeau des villes américaines qui entendent défendre la tradition d’accueil américaine.

Pour sa première rencontre avec Donald Trump depuis son élection à la présidence américaine, le maire de New York, qui a toujours été un virulent critique du magnat de l’immobilier, n’a pas mâché ses mots, si l’on en croit le compte-rendu qu’il a fait de la rencontre à sa sortie de la Trump Tower, le QG du milliardaire à Manhattan.
Il a indiqué avoir prévenu le futur président que "New York, comme beaucoup d’autres villes américaines, ferait tout (son) possible pour protéger (ses) habitants et s’assurer que les familles ne soient pas séparées", alors que Donald Trump a promis d’expulser des millions de d’immigrés clandestins et de construire un mur à la frontière mexicaine.
"New York est LA ville des immigrés", a souligné M. de Blasio, issu lui-même d’une famille venue d’Italie, tandis que la mère de Donald Trump était Ecossaise et son grand-père Allemand. (...)
Comme M. Blasio, les maires de plusieurs autres grandes villes américaines à forte population immigrée ont fait voeu de protéger leurs clandestins : Los Angeles, San Francisco, Seattle, Chicago, Boston, Providence, Philadelphie ou la capitale Washington.
Dès sa première interview télévisée en tant que président élu dimanche, Donald Trump avait réaffirmé son intention de mettre en oeuvre la politique anti-immigration qui a été au coeur de sa campagne. (...)
Ces déclarations ont suscité une forte inquiétude et des déclarations de résistance immédiate de certains maires, qui ont ces dernières années fait de leur ville des "sanctuaires" face à une politique d’expulsion durcie de l’administration Obama. (...)
Dans la mégapole californienne, les policiers ont depuis longtemps l’interdiction d’approcher quelqu’un dans le seul but de vérifier son statut, selon le Los Angeles Times. Et le chef actuel de la police a décidé de ne plus remettre les clandestins arrêtés pour des délits mineurs aux agents fédéraux chargés des déportations.
Pendant la campagne, Donald Trump a menacé de couper les fonds fédéraux à ces villes-sanctuaires.
Mais pour Jonathan Blazer, expert à l’American Immigration Council, une association de défense des immigrés, les responsables de ces villes "n’ont pas peur, ils sont même contents de se battre".
"Parce qu’ils ne sont pas d’accord politiquement avec son programme, mais aussi et surtout parce qu’ils pensent qu’ils peuvent gagner ce combat politique et juridique".