
Les fantasmes des opposants à la « théorie du genre » ne semblent pas près de se calmer. Les voilà aujourd’hui choqués par le projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, adopté en première lecture par les députés mardi 19 mars.
La commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale avait intégré plusieurs amendements au texte. Dont un, à l’article 31, relatif à la formation dispensée dans les écoles élémentaires : il est précisé « qu’elle assure les conditions d’une éducation à l’égalité de genre ». (...)
Le très à droite syndicat UNI, qui a mis en place un « observatoire de la théorie du genre », s’en est aussitôt ému en lançant une pétition. Il s’agit là, clame-t-il, « d’introduire l’enseignement de la théorie du genre à l’école élémentaire », ce qui « risque de causer beaucoup de confusion et de perturber les esprits de si jeunes enfants ».
Déjà, en commission, Xavier Breton était monté sur ses grands chevaux. Le député UMP, cosignataire avec Virginie Duby-Muller d’une demande de commission d’enquête sur « l’introduction et la diffusion de la théorie du gender en France » (Voir : Théorie du genre et théorie du complot), appelait à « ne pas introduire dans notre législation cette idéologie du ’gender’. »
Peu importe que, pour les auteurs de l’amendement - notamment Martine Faure (1) et Catherine Coutelle - cette disposition n’ait d’autre but que d’intégrer dans la formation des élèves de primaire « une éducation à l’égalité entre les femmes et les hommes et à la déconstruction des stéréotypes sexués » (...)