
« Je ne me vois pas vivre ailleurs. Si on me demande de partir je ne sais pas où j’irai ! » Hélène*est installée au camping du Rupé à Toulouse depuis 5 ans.
« La moitié de mon salaire passait dans le loyer et je n’avais pas les moyens d’acheter une maison, raconte cette coquette retraitée, alors pour mes vieux jours j’ai choisi le mobil-home ».
Hier, Hélène a participé au premier rassemblement organisé par les militants du droit au logement contre la loi Léonard. Adoptée mi-novembre par l’Assemblée nationale, elle propose d’interdire la résidence au camping à l’année.
Une situation qui concerne des centaines de personnes à Toulouse selon les militants du droit au logement qui dénoncent une loi « anti-pauvres ». « Pour la plupart le camping est le seul recours », insiste Clément David, militant d’Habitants de logements éphémères ou mobiles (Halem). Avec l’appui de Droit au logement (DAL) et de La Goutte d’eau, l’association exige le retrait du texte.
L’article 2 du texte présenté par le député UMP Jean-Louis Léonard impose à toute personne séjournant plus de trois mois au camping de fournir un justificatif de domicile principal. La loi doit être débattue au Sénat mais son examen n’a pas encore été programmé. (...)