
Monsieur Le Préfet,
Nous constatons tous les soirs que des personnes, des familles avec des enfants en bas âge, dorment dans les jardins publics ou dans la rue. Ceci est la conséquence des réponses négatives apportées par les services concernés à des demandes d’hébergement de personnes sans toit. Pourtant le droit est clair en la matière, et notamment, le Code de l’Action Sociale et des familles dans son article L.345-2-2 stipule que : « Toute personne sans abri en situation de détresse mentale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. »
L’Etat français est dans l’obligation d’héberger toutes ces personnes.
Nous dénonçons fermement le fait que :
· les services en charge de l’accueil des demandeurs d’asile n’ont plus les moyens de répondre aux besoins,
· la méthode des « chaises musicales » est de plus en plus souvent employée, faisant sortir dans la rue des familles préalablement hébergées au 115 pour y en placer d’autres.
Nous ne pouvons accepter
· la banalisation officielle du fait que des personnes, des familles vivent à la rue,
· les conséquences néfastes de la suppression de la plateforme montalbanaise d’accueil des demandeurs d’asile depuis plusieurs mois.
Monsieur Le Préfet, par courrier du 5 août vos services ont été sollicités pour que les mesures nécessaires soient prises. Nous n’avons à ce jour reçu aucune réponse.
Cette situation est humainement et légalement insoutenable. Aussi, nous vous demandons de trouver des solutions d’hébergement dignes, pour les personnes concernées, en particulier par la réquisition immédiate de bâtiments inoccupés sur la ville de Montauban.
Monsieur Le préfet, nous espérons fortement que vous saurez répondre à l’indignation que suscite ce manquement de l’Etat.
Veuillez recevoir, Monsieur le Préfet, l’expression de notre haute considération.
Organisations départementales signataires au 2 septembre 2013 :
AMAR, CDAFAL, CIMADE, CPARLESMO, FO, FSU, SNUIPP, GU, NPA, PCF, PG, SGEN-CFDT, PAS SANS TOIT, RESF, SOLIDAIRES, SECOURS CATHOLIQUE, CGT, GA, MONTAUBAN CITOYENNE, FRONT DE GAUCHE, EMMMAÜS, FRANCAS, CNL