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Il faut sauver les terres agricoles
Article mis en ligne le 1er décembre 2012
dernière modification le 28 novembre 2012

Le développement du maraîchage urbain est une bonne chose. Mais cela ne pourra pas compenser la perte des riches terres agricoles dévorées par l’étalement urbain.

Les villes ont pratiqué de longue date l’agriculture urbaine, en se construisant peu à peu, de façon organique. Toutes les villes anciennes possèdent des puits, très utiles en cas de siège. Le maraîchage fut inventé dans le quartier du Marais à Paris, qui compostait le crottin de cheval (des transports urbains) et exportait des tonnes de terreau par péniches au XIXe siècle vers la Normandie.

A la première difficulté ça recommence. Sur les Champs Elysées (encore très ruraux) pendant la guerre, dès 1940 ou en Argentine en 1991 - quand les banques ont refusé de rendre l’argent des petits déposants.

On sait que Detroit, capitale de la fabrication automobile, s’est reconvertie dans le maraîchage à partir de 2005. Au cours des années 1980 des jardinières en résistance dans Paris ont recueilli les souvenirs d’anciens maraîchers de la rue de la Roquette. Ça n’a jamais cessé.

La différence, de nos jours, c’est que l’extension de la ville attaque en priorité sa base alimentaire, les meilleures terres près desquelles elle s’est établie.

(...) autre différence avec le passé, les récoltes en ville contiennent désormais des polluants toxiques (...)

Le jardinage urbain, très bénéfique et amusant, ne peut plus remplacer la perte de terres riches agricoles. Il ne faut pas perdre les sols fertiles où les plantes ne souffrent pas encore trop de l’ozone quand il fait beau, et de pluies acides par temps couvert. (...)