
Lundi, le tribunal de district de Wan Chai a condamné huit militants à des peines de prison ferme pour leur participation à la veillée du souvenir de Tiananmen du 4 juin 2020 qui avait été interdite pour raisons sanitaires.
Jimmy Lai, le fondateur du Apple Daily, le journal prodémocratie le plus populaire de Hongkong, acculé à la fermeture par la police en juin, l’ancienne journaliste Gwyneth Ho, 31 ans, qui s’est engagée en politique pendant le mouvement de protestation de 2019, et l’avocate des droits de l’homme Chow Hang-tung, 36 ans, vice-présidente de l’Alliance de Hongkong, ont été condamnés, lundi 13 décembre, à respectivement treize, douze et six mois de prison ferme.
Ils étaient les seuls, parmi la vingtaine de militants incriminés pour l’« assemblée illégale » du 4 juin 2020, à avoir choisi de plaider non coupables. Ils sont tous les trois également poursuivis, par ailleurs, sous la nouvelle loi de sécurité nationale, imposée en juin 2020 par Pékin dans le but de criminaliser toute forme de dissidence politique dans la région administrative spéciale.
D’autres poids lourds de l’opposition prodémocratie de Hongkong ont également été condamnés à des peines allant de neuf à quatorze mois de prison, la plus lourde allant à Lee Cheuk-yan – ancien député du Parti travailliste et longtemps président de l’Alliance (Alliance en soutien aux mouvements patriotiques et démocratiques de Chine, le mouvement qui a toujours organisé les veillées du 4 juin). Une quinzaine d’autres militants déjà condamnés en début d’année pour cette même veillée se sont vu infliger des peines allant de six à dix mois d’emprisonnement, certains avec sursis. Les peines de Jimmy Lai et de Lee Cheuk-yan seront toutefois confondues avec celles qu’ils purgent actuellement. (...)