
Il devrait y avoir du monde, demain à 14 heures, devant le rectorat. Et pas seulement des professeurs mécontents. Il y aura aussi des parents en colère. Ceux en particulier qui bénéficiaient, pour leur enfant handicapé, de la prestation d’un AVS (auxiliaire de vie scolaire) et qui se retrouvent avec un EVS (emploi de vie scolaire).
Depuis leur création, les AVS, qui étaient au début 3 500, ont atteint le chiffre de 23 000 pour quelque 50 000 élèves. « Les AVS, explique Patrice Lagisquet, apportaient une réponse efficace à tous les types de handicap. » Ces auxiliaires de vie scolaire ne sont effectivement pas des jeunes gens qui se contentent de pousser un fauteuil ou de tenir la main d’un enfant sur le chemin de l’école. Recrutés au niveau bac ou équivalent, ils sont formés et capables de fournir à l’enfant une aide pédagogique.
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les contrats de deux ans renouvelables des auxiliaires ont été remplacés par des contrats de six mois pour les EVS, qui peuvent s’arrêter en plein milieu de la scolarité. De plus, ces EVS ne sont pas recrutés au niveau du baccalauréat et ne bénéficient d’aucune formation particulière. (...)
Ce qui se passera devant le rectorat n’est sans doute qu’un aperçu de ce que Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités, a déjà goûté lors de son déplacement dans la capitale aquitaine, le 6 mai dernier : mécontentement et huées devant des promesses annoncées à grands sons de trompes mais peu ou mal tenues.(...)
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