
Les animaux sont nourris par les résidus agricoles et, en retour, assurent la valorisation organique des sols par leurs déjections. Certaines exploitations combinent ainsi canne à sucre et troupeaux mixtes porcs-ruminants, ou plantations de bananes et élevage de porcs. D’après les chercheurs, le jus de canne ou la banane suffisent à couvrir tous les besoins énergétiques du porc, sans recours à des céréales importées.
Plus que répondre aux besoins alimentaires des animaux d’élevage, certains résidus de récolte pourraient servir comme « alicaments », à la fois aliments et médicaments. C’est notamment le cas des feuilles de manioc. Outre leur teneur en azote, celles-ci renferment des tanins condensés et d’autres métabolites secondaires, qui ont une action protectrice contre un parasite gastro-intestinal à l’origine de dommages importants chez les ovins et les caprins. Selon les chercheurs, l’ajout de feuilles manioc à la ration, composée également de foin et de tubercules de manioc pour l’apport en glucides, permet de diminuer de moitié les infections par le parasite chez des agneaux créoles.
(...) A l’heure actuelle, les recherches se poursuivent pour mettre à profit d’autres ressources alimentaires animales locales.
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