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Le parisien
Grève à la SNCF : les syndicats saisissent la justice
Article mis en ligne le 23 avril 2018

Une nouvelle bataille s’ouvre entre la direction et la CFDT, notamment, sur le décompte des journées de grève.

Le bras de fer entre les syndicats et la direction de la SNCF va prendre une tournure judiciaire. Au neuvième jour de grève, alors que Guillaume Pepy, président de la SNCF, a annoncé hier une augmentation du nombre de trains en circulation (voir ci-contre) et une érosion de celui des grévistes, la CFDT va assigner en milieu de semaine la compagnie ferroviaire devant le Tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis). En jeu, le sujet très sensible du comptage des jours de grève. (...)

Depuis le début de la contestation, les ressources humaines de la SNCF considèrent la grève, même si elle est réalisée de manière intermittente, deux jours tous les trois jours, comme un seul et même mouvement. Conséquence, les repos inclus dans la période de grève, sont décomptés de la feuille de paie. Ce qui signifie des rémunérations plus basses pour les cheminots grévistes. (...)

« Casser le mouvement en tapant les grévistes au portefeuille »
« Ce comptage est complètement illégal et la direction le sait, assure une source syndicale. Nous avons des témoignages de responsables de ressources humaines qui dénoncent cette pratique. Guillaume Pepy l’assume. Il veut casser le mouvement en frappant les cheminots grévistes au portefeuille ». Il faut dire qu’à plusieurs reprises, le PDG n’a pas caché son agacement contre cette grève par intermittence qualifiée de « grève low cost pour les salariés et maximale pour les passagers et les usagers ».

La CFDT demande donc 50 000 euros de dommages et intérêts et 500 euros par retenue de jour non conforme. Des demandes qui pourraient coûter cher à la SNCF d’autant que d’autres syndicats devraient suivre. Pour appuyer leur plainte, les syndicats disposent de plusieurs éléments et notamment d’un courrier de l’Inspection du Travail de Marseille, daté du 17 avril, qui avait été sollicitée pour donner son avis sur le sujet.

La SNCF déjà condamnée par le passé (...)