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Greenpeace censuré sur YouTube après une opération contre Shell en F1
Article mis en ligne le 27 août 2013

L’association Greenpeace avait publié sur YouTube la vidéo d’une opération menée dimanche contre Shell, lors du Grand Prix de Spa, en Belgique. Censurée, l’association pense que le pétrolier a fait pression sur l’organisateur pour exploiter ses droits de propriété intellectuelle afin de réduire au silence la critique contre ses projets en Arctique.

L’opération, qui n’a pas été montrée à la télévision lors de la retransmission du Grand Prix de Belgique, avait été soigneusement préparée. Plusieurs semaines avant l’arrivée des formules 1 à Spa, des bénévoles de Greenpeace se sont infiltrés sur le circuit pour installer au pied du podium deux bannières motorisées et radio-commandées. Elles ont été déployées dimanche au moment où Sebastian Vettel fêtait sa victoire, pour attirer l’attention du public sur les risques écologiques posés par les projets de forages pétroliers en arctique. Shell, principal sponsor du Grand Prix et promoteur du projet de forage, était directement et nommément visé.(...)

l’association Greenpeace a elle-même filmé la séquence avec sa propre caméra et a diffusé la vidéo sur YouTube. Succès garanti. Le jour-même, l’opération a été vue plus de 200 000 fois sur le site de partage de vidéos.

Mais lundi, YouTube a supprimé l’accès à la vidéo. Selon Greenpeace, c’est pour des motifs de violation du droit d’auteur que la vidéo aurait été censurée, à la demande de Formula One Management (FOM), qui organise le Grand Prix. L’association y voit bien sûr la main de Shell, qui aurait voulu censurer la séquence que personne n’avait vue en direct. (...)

Paranoïaque ou volontairement excessif, Greenpeace conseille à ses soutiens de ne pas faire de lien vers sa vidéo, parce que "des millions d’entre nous pourraient être accusés de violation de droits d’auteur, et Shell a gagné suffisamment d’argent en détruisant notre planète pour poursuivre, potentiellement, chacun d’entre nous". L’association fait de cette nouvelle affaire une démonstration supplémentaire de l’exploitation néfaste des droits de propriété intellectuelle. "Mais il faut aussi noter que procès après procès, notre droit à la liberté d’expression a toujours triomphé chaque fois qu’il a été mis à l’épreuve par une entreprise géante se croyant capable de réduire au silence la critique avec le droit sur les marques", écrit Briand Fitzgerald, le responsable de la communication en ligne de Greenpeace.

Il demande que les internautes restent "vigilants" pour lutter contre toutes les tentatives, notamment législatives, de renforcer les droits de propriété intellectuelle.