
En direct du producteur au consommateur... Pour réduire les coûts, autant se passer d’intermédiaires : vendues en sacs de 20 ou 25 kg, les pommes de terre ne coûtent plus que 20 centimes d’euro le kilo. D’autres produits de première nécessité sont concernés, comme les légumes secs. Le mouvement a commencé à Katerini, en Macédoine, mais les « marchés sociaux » se généralisent dans toute la Grèce du nord.
À l’origine de cette initiative, le Groupe volontaire d’action du nome de Pierie. D’après une enquête menée sur son site internet par ce groupe, les citoyens demandent en masse de pouvoir acheter des produits alimentaires courants directement au producteur, sans passer par des intermédiaires. Dans cette enquête, les citoyens devaient définir leurs priorités en termes de produits : ils ont choisi à 54,8 % l’huile d’olive, puis suivent, dans l’ordre de préférence, la farine, les pâtes, les haricots, le riz, les patates, les oignons, les lentilles et les pois chiches.
À Katerini, des négociations sont en cours concernant des produits comme de l’huile ou des haricots avec un producteur de Prespes : les instigateurs de ce mouvement espèrent ainsi obtenir des haricots 50% moins cher. Le Groupe d’action de Piérie assure que les accords qu’il passe avec les producteurs garantit le plus haut degré de qualité pour ces produits. « Nous regardons en effet les certificats des producteurs et, en cas de besoin, nous n’excluons pas de recourir à des analyses », précise Kostas Tzomidis, membre de ce groupe.
Ainsi, le week-end dernier, non seulement à Katerini, mais aussi Kavala et Drama, des produits agricoles ont été vendus à prix producteur. Des actions similaires ont été organisées les jours suivants à Véria, Volos et Larissa. Dans au moins cinq villes du Nord de la Grèce des « marchés sociaux » sont organisés, sur lesquels il est possible d’acheter des pommes de terre aux prix producteur. À Kavala, une initiative de l’Association des chômeurs et travailleurs précaires, a permis d’acheter des sacs de 20 kilos de patates à 5 euros le kilo. Dans un village proche de Drama, la même action a été menée par l’association culturelle locale. À Drama même, la Centrale ouvrière et l’Union des travailleurs-consommateurs ont organisé une vente de sacs de 10 kilos à 2,5 euros sur un parking.
D’autres villes s’apprêtent à prendre le relais de ces « marchés sociaux » (...)