Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Chroniques du Yeti
Grande crise : passer de l’indignation à la reconstruction
Article mis en ligne le 15 août 2011

Quelle rentrée, mes amis ! Mais il ne suffit plus désormais de constater le commencement de la fin d’un système moribond. Au point de délabrement où celui-ci se trouve, il semble plus judicieux qu’à notre indignation succèdent enfin des préoccupations sérieuses de reconstruction.

Problème : quelles politiques alternatives quand la seule idéologie mondiale, même moribonde, reste aujourd’hui le capitalisme financier effréné ?

(...)aucun miracle à espérer des élites et des dirigeants en place : émanations d’un système qui conditionne leur propre survie, ils n’auront de cesse d’essayer de le préserver en dépit de tout, s’obstinant dans les mêmes logiques navrantes de croissance et d’une société de plein-emploi illusoire qui n’existe plus depuis plus de quarante ans (cf. les pauvres interventions de Martine Aubry en août dans Libération et le Monde) ; (...)

pas de solutions internationales type G truc, pas de nouveau Bretton Wood à attendre de ces gens-là ;

pas non plus de réforme possible du système actuel : « on n’aménage pas un système totalitaire, on ne cherche pas à l’améliorer par petites touches, on le combat frontalement jusqu’à ce qu’il s’effondre », déclarait déjà Bernard Langlois en novembre 2005 dans Politis.
(...)

Faute de nouveaux Mandela ou Martin Luther King, faute de solutions par des instances institutionnelles à la ramasse, nous ne pouvons plus compter que sur nous-mêmes et sur les forces vives non compromises dans ce pénible naufrage. Celles-ci existent mais ne semblent pas avoir encore pris la mesure du cataclysme (...)

La tâche qui nous attend est immense. Elle ne peut se résumer à quelques mesures éparses de basse cuisine. On ne reconstruit pas un monde par une vague réforme de la fiscalité ou quelques saupoudrages réglementaires de circonstances. Nous devons nous appuyer sur une cohérence, une éthique, un souffle, une philosophie de l’existence à la hauteur de nos ambitions.

Faute de réactions à temps, nous laisserons libre cours aux forces obscures qui ne vont pas manquer de se déchaîner (...)

L’enjeu : en imposer à un totalitarisme financier en train d’imploser avant de subir les séquelles tragiques de sa chute.

Rappelons-nous, pour nous donner du cœur au ventre, que les périodes de crises graves ont toujours été propices aux grandes avancées humaines et sociales : Révolution française de 1789, Front populaire de 1936, ordonnances du Conseil national de la Résistance de 1945… À nous de jouer. Le reste n’est que verbiage.

Wikio